vendredi 30 mars 2012

Volontariat au parc Torres del Paine : une belle arnaque!! Comment travailler gratuitement pour un hôtel de luxe ?

Au mois de février, nous avons fait du volontariat au PARC NATIONAL TORRES DEL PAINE au Chili. Une manière de découvrir le parc d’une manière différente, d’être moins touristes, de servir une cause environnementale et un moyen aussi d’être en contact avec les travailleurs du parc.

Dès notre arrivée, première surprise en découvrant le plan du parc; nous sommes dans une zone particulière : une propriété privée, LA ESTANCIA CERRO PAINE ! Nous ne sommes donc pas dans le parc national protégé par l’UNESCO. Voici un premier mensonge sur le site internet d'AMA Torres del Paine, une association environnementale.  
Deuxième surprise, cette association a été créée par les propriétaires de l'Estancia. Ceci pose un conflit d’intérêt. Sur la propriété, deux gérants se partagent les installations touristiques : l’Hôtel Las Torres qui s’occupe de l’hôtel de luxe et Fantastico Sur qui gère les campings et refuges. Leur principal intérêt est de gagner un maximum d’argent. L’objectif de l’association environnementale AMA Torres del Paine est d’aider à la conservation des ressources naturelles et culturelles dans sur la commune Torres del Payne qui englobe plusieurs villes et villages ainsi que la totalité du parc. En réalité, le travail de l’association se réduit à la partie privée.  AMA ne peut pas être un contrepouvoir puisque les mêmes personnes sont à la tête de l’association et de la gestion financière de l’Estancia. La seule personne qui n’est pas liée directement aux propriétaires est l’employé de l’association. Cette personne souligne les dysfonctionnements écologiques, proposent des projets mais ne peut pas voter et n’a aucun pouvoir de décision.

Si AMA se proclame "protectrice de l'environnement", comment peut-elle expliquer :

que les chevaux circulent librement dans le parc alors qu'ils sont une catastrophe pour l’érosion des sentiers...mais une balade à cheval s'est tellement vendeur!
que l’Hôtel Las Torres utilise de la mort aux rats alors que celle-ci risque d’empoisonner les prédateurs des rats et de perturber la chaîne alimentaire (renard, rapaces, pumas, et autres espèces endémiques de Patagonie…)...mais les rats c'est tellement dégoutant!
que l’Hôtel Las Torres s'autorise à faire des michouis alors que le parc est touché régulièrement par des incendies dévastateurs (un dixième du parc a brulé en janvier 2012)...mais un mouton à la broche, c'est tellement classe!

AMA a été créé par les propriétaires du parc pour deux raisons :

Premièrement : trouver de la main d’œuvre gratuite. Les volontaires prennent le travail de personnes qui devraient être contractualisées pour l’entretien et le nettoyage des sentiers. Ils ramassent les déchets laissés par les employés pour construire un pont. D’ailleurs, il y a eu des employés payés par l’Hôtel Las Torres et Fantastico Sur qui s’occupaient des sentiers de randonnée. C’est souvent un problème posé dans le volontariat mais c’est accentué lorsque l’on travail finalement pour un hôtel qui fait payé les touristes 2000 dollars tout compris pour 4 jours.
Deuxièmement : donner une image positif de l’hôtel. Sur le site de l’Hôtel Las Torres, il est clairement explicité que les touristes contribuent pour une partie à la préservation du milieu environnemental en dormant à l’hôtel. Effectivement, les finances d’AMA sont très liées avec celles de l’hôtel. Les panneaux fabriqués par AMA donnent une valeur ajoutée non négligeable.
Un sondage réalisé par l’association sur les guides, agences, et gestionnaires du parc montre que 55% des gens pensent qu’AMA est un projet privé qui bénéficie uniquement à l’Estancia Cerro Paine. Ce type de sondage doit avoir pour but de changer cette image…Malheureusement, seuls les locaux s’en rendent compte.
Les volontaires ont des conditions de travail similaires aux employés à la différence près qu’ils ne touchent aucun salaire et qu’ils payent même 7euros pour la nourriture et l’hébergement (en tente). Ils sont traités comme des adolescents, consommation d’alcool interdite en dehors des heures de travail. L’électricité est coupée à 1h du matin dans les maisons des travailleurs pour qu’ils ne fassent pas la fête.  On sent une confiance profonde… Et si on se blesse qui nous couvre ???

Ce message est rédigé pendant le temps de travail grâce à la connexion internet de l’hôtel dans le bureau de 4 mètres carrés d’AMA partage avec un autre travailleur, avec un accès au compte rendu des réunions. 

Dur dur de trouver du volontariat, c’est le seul que l’on avait trouvé par internet et pour lequel cela ne coûtait pas une fortune. Vivement un nouveau projet avec Tocar y Jugar !

Concernant le parc, on peut aussi se poser des questions; l’entrée est chère, 15000 pesos soit 22 euros, et à priori seulement 3000 pesos sont reversés au parc, le reste va à la région. Donnée à confirmer. Une baisse du nombre de touristes parait une solution nécessaire pour la préservation. Mais c’est une question difficile, souvent la sélection se fait par l’argent comme aux îles Galapagos ou dans le parc Huascaran au Pérou, accès impossible sans guide à moins de faire partie d’un club d’alpinisme. Une conférence d’un scientifique nous rappelle que les parcs naturels ont été créé pour préserver les espèces qui y vivent. L’objectif premier n’est pas le tourisme ni la randonnée. C’est une chance de pouvoir accéder à leur habitat, pas un dû. Les clôtures des chevaux avec d’autres parties privées empêchent le passage des jeunes guanacos, certains trouvant parfois la mort empêtrés dans les barbelés des clôtures. Travailler en partenariat avec les domaines privés paraissent être une montagne pour les gardes parc de la CONAF.

Si vous souhaitez venir travailler ici, c’est l’occasion de partager plein de choses avec les travailleurs, avec  d’autres volontaires, la possible chance de travailler sur un projet scientifique qui concerne tout le parc et celui-ci est magnifique et vaut bien un tour d’horizon. Nous avons fait un travail réellement intéressant et enrichissant mais c’est important d’être conscient de tout ça. Après un tour du parc nous avons rencontré des volontaires avec la CONAF (l’organisme public qui gère le parc), ils étaient 120, surtout des chiliens, les infos sont sur : Instituto de la Juventud de Chile.

Kevin

lundi 26 mars 2012

a Dedo a dedo, la fin !

suite et fin du précédent message...

Troisième jour : Sur la route 40, objectif : le sud ! et bien sur un camion pour Puerto Natales. 
314 km jusqu’à  Gobernador Costa

Devant le camping et avant la ville du Bolson, on commence à tendre le pouce de bonne heure, dur dur et bien sûr, aucun camion !… Jusqu’à ce qu’une voiture s’arrête, chouette ! non, pas de bol ce n'est  pas pour nous prendre...mais...quelle surprise !!! Tony ouvre la porte, on échange quelques mots, tout va bien, on continue.





 On décide de marcher pour faire du stop à la sortie de la ville. Toujours rien…pourtant les hippies et les voitures avec des personnes seuls ne manquent pas…. jusqu’à ce qu’on se rende compte qu’on s’est trompé de sortie. Une heure de marche plus tard sous un grand cagnard, nous voilà rendu sur la route 40 à côté de vendeurs de cerises, l’occasion de se restaurer mais…tant pis pour les cerises car 30 secondes plus tard une voiture s’arrête ; Un papi qui part faire des photos vers des lacs autour d’Esquel. Une chouette rencontre avec cet Argentin, on s’arrête faire des photos sur le bord de la route. Malheureusement on écrasera un petit tatoo en chemin ! On papote sur des musiques qui collent parfaitement avec le paysage. Un bref aperçu de la politique argentine. Des paysages grandioses mais qui deviennent de plus en plus secs.  Il nous laissera à un croisement au milieu de nulle part.


Une dame fait déjà du stop, on se met après, elle est prise au bout de 5 minutes. On attend, on attend. Toujours aucun camion… Un train semble sortir de nulle part, il arrive d’une autre époque. On s’imagine déjà passer la nuit ici ; il y a une petite maison au loin, on peut espérer qu’ils aient de l’eau : il fait très chaud et il ne reste plus grand-chose de nos 2 litres et demi. Au moment où on ne l’attend plus, une voiture s’arrête. Une super rencontre avec un ingénieur agronome originaire de la capitale. Il aide les paysans à améliorer les rendements de leurs exploitations ovines, à vendre la laine et la viande à de meilleurs prix, la laine est souvent vendu en Chine. Ici, une exploitation ovine normale compte 3000 moutons. Ça change des 6 moutons en Equateur. A 20H30, il nous dépose à la station-service dans sa petite ville, il a une réunion et nous propose de repasser à 21H30, si on est toujours là il nous invite au resto. Je vais donc retirer des sous au cas où on aille manger avec lui. Pendant ce temps, Un CAMION passe ! GRRR, Le seul qui est passé pendant une heure.  21H30, malgré de nombreux sourires, les gens ne vont pas bien loin. Il arrive, on tente de l’inviter mais il ne lâchera pas, l’invitation était sienne. Nous voilà  dans un petit resto local, premier asado argentin, viande grillée à la braise. En sortant du resto, évidemment, des tas de camions passent !!! Grrr Il nous a proposé de planter la tente chez lui, finalement, on dormira même dans la chambre d’ami. Il est très attentionné ; une super nuit.


Quatrième jour : objectif : le sud, encore et toujours !

On part pour le désert, on s’équipe, 7 litres d’eau, à la fin de la ville les voitures sont rares, les camions évidemment inexistants !!!! GRRR  On s’assoit à 5 mètres de la route à l’ombre, on voit les voitures arrivées de loin, 2h30 plus tard, on décide de marcher plus loin, beaucoup nous font des signes, on veut être sûr que les voitures aillent dans notre direction. Après quelques kilomètres de marche, une voiture finit par s’arrêter, un Kangoo ! Ouf, et la commence une rencontre incroyable de  1213 km. Gustavo va jusqu’à Ushuaia, on change nos plans de route, on ne continuera pas sur la route 40, on le suit, l’occasion est trop belle pour faire un bon de géant. Une belle histoire sur une route toujours magnifique, U2 en musique de fond. On croise des animaux qu’on croyait d’un autre continent, des nandous, des guanacos, premier aperçut de la côte Atlantique vu de l’autre côté. La conversation est naturelle, on apprend beaucoup sur la culture argentine. De nombreux arrêts dans les stations-services, l’occasion d’échanger boisson chaude et galettes. Il est un des rares argentins à ne pas boire systématiquement du maté. La route est longue, vers minuit je prends le volant, ça faisait longtemps. Mais tranquillement,  des renards, des lièvres traversent régulièrement la route, pleins d’animaux morts sur le bas-côté. Arrivée à Rio Gallegos à 2 heures du matin. Gustavo dort dans sa voiture et nous dans la gare routière. On prendra un bus le lendemain, il reste à peine 5 heures de route.


Cinquième  jour : Jusqu’à Puerto Natales

Dans la gare routière, nous nous endormons seuls avec le gardien, nous nous réveillons tranquillement, surprise, la salle est pleine !! On prend les billets pour le bus de 11 heures. On déjeune avec Gustavo puis il reprend la route. On attend sagement jusqu’à ce que…2 touristes passent dehors, une veste orange et une violette avec des gros sacs. Incroyables retrouvailles avec Tony et Anne-Laure. Ils sont arrivés la veille, et ont déjà pris leur place dans le même bus que nous. 5 heures de trajets pour se raconter nos aventures en stop. On arrive ensemble à Puerto Natales. J’avais fait une demande de couch pour 2 ne sachant pas si on arriverait ensemble. Je téléphone, ok pour 4. En arrivant il y a déjà un russe, ensuite un couple d’espagnols sont arrivés puis un couple de français, puis un maltais, un américain, une américaine, une slovaque, un belge, une italienne, un hongrois... Tout ce petit monde dans la maison de monsieur et madame tout le monde avec leurs 2 enfants. Une vraie auberge espagnole. Chez eux sont déjà passés plus de 1000 couchs surfeurs, une carte du monde permet à chacun de mettre une épingle avec son nom et de la mettre où il vit. Devinez quoi, impossible d’en mettre une à notre nom, la majorité sont des Européens et la plupart du temps, des français ! L’Afrique, elle, est plutôt vide…à méditer...

Bon, on nous avez dit " le stop au Chili, trop facile, si tu es pris par un camion, tu es sûr de faire un bond de géant jusqu'au Sud!" Pour nous, le mystère reste entier au sujet des malicieux mille roues, il faut savoir que nombreux sont les camions que l’on a croisé, même doublé avec Gustavo, mais à croire qu’ils sont allergiques au pouce !!
Gustavo nous a invité chez lui. Nous avons passé quelques jours avec lui, Yamina et leur  fille Uma.


Kevin et Solène

dimanche 4 mars 2012

A dedo!! premiers jours de pouce

Message faisant suite au message précédent...

Après quelques trajets de mini pouce, 
nous nous sommes décidés à faire du pouce dans la cour des grands…

Objectif : De Chillan à Puerto Natales en faisant du pouce!!  Plus de 2000 km !!!
Une expérience magique !!!




Premier jour : Objectif : Osorno 527 km

Après un petit bus de ville pour nous mettre en situation favorable, nous sommes dans l’obligation de diviser le groupe en 2 pour une efficience maximum.  Les débuts sont difficiles… Après une bonne heure et un peu de marche, on finit par prendre un bus pour sortir de la ville. Ça commence mal !

Nous arrivons discrètement sur la route 5 à une station-service. Ce sont les vacances, il y a beaucoup de voitures mais la couleur est annoncée : voitures chargées + beaucoup d’autostoppeurs en route vers le sud. La concurrence va être rude ! D’autant que certains autostoppeurs sont équipés : guitares, pouce géant, chiens, perruques, prières…


Bref, de camions en voitures, de rencontres en rencontres et de voitures en camions, nous avançons tranquillement, malgré les petites perturbations du début.  Un placement bien pensé nous a souvent permis d’être pris avant nos adversaires sans toutefois pourfendre le code implicite de l’autostoppeur.

Nous arrivons jusqu’à l’objectif du jour : Osorno en terminant par un camion de gaz, pas très rapide mais Mauricio nous fait faire un joli bon, son nom de code « CB » est Sandocan, il parle avec des collègues, il aime son métier, voyager seul sur des routes magnifiques. Même s’il est souvent loin de sa famille. Il nous raconte un tas d’histoires, parfois difficiles à comprendre avec le bruit du moteur et surtout un sacré accent chilien ! - de loin l’espagnol le plus difficile à comprendre ! - Il aime converser avec des gens de tous les horizons, avec les mexicains, les colombiens, les gitans. Il est papa poule, refuse que son fils parte étudier à Barcelone et lui préfère une carrière militaire au Chili. On passe le trajet à parler de bouffe alors qu’on n’a pas eu le temps de manger le midi... Il nous parle des fameuses tortillas (pain cuit dans les braises) que nous dégusterons ensemble à 23h avant de nous faire déposer à une station-service de luxe pour passer la nuit. Un vrai petit coin de verdure avec d’immenses arbres. Nous ne sommes pas seuls, 3 autres tentes à côté de nous au réveil. Tony et Anne-Laure ont eu la chance de se faire héberger par leur chauffeur à Valdivia.


Deuxième jour : Objectif : el Bolson en Argentine 392 km

Au petit matin, l’air d’autoroute est remplie de camions…peut-être l’occasion d’en trouver un qui irait directement jusqu’à l’objectif final, le rêve !!! Malheureusement aucun ne fait se trajet. 

Nous commençons par un poids lourd avec cabine grand luxe, presque un appartement. Nous ne suivons pas le même itinéraire, nous descendons rapidement, dommage ! Ensuite, de balades touristiques en paysages magnifiques le long des lacs, nous nous dirigeons lentement vers la frontière avec un couple en kangoo avec qui on fait une séance photo. Pas de chance, un camion passe pendant la séance photo ! Raté ! Puis on monte à l’arrière d’un pick up, des petits airs d’Equateur…. A peine déposer avant la frontière, une voiture s’arrête, un homme descend et nous interpelle et nous explique : nourriture interdite à la frontière. Ils sont 5 avec de la nourriture pour 10, ils nous invitent donc à pique-niquer avec eux. Des profs partis en vacances en Argentine, on parle évidemment du système éducatif chilien, pas facile d’être étudiant ici, généralement ils s’endettent pour des années grâce au prêt du gouvernement avec un taux exorbitant ! 

Bien repus, nous partons franchir la frontière côté chilienne à pied. Le moyen de locomotion le plus rapide, on passe devant un tas de voiture qui n’ont pas voulu s’arrêter, des bus…et avant les gens qui nous ont déposé. 

C’est reparti avec un couple de santiago fort sympathique. On traverse la frontière Argentine en un rien de temps, madame a beaucoup de tchatche et de caractère. Ils connaissent bien l’Europe, la Suisse, l’Allemagne, la France. Tous les Chiliens ont des grands parents ou arrières grands parents européens. Ils partent en vacances à Bariloche, un endroit magnifique. C’est aussi un haut lieu de l’immigration nazi après la seconde guerre mondiale. Il y a aussi beaucoup d’Allemand qui ont migré avant ou pendant la seconde guerre mondiale pour fuir le nazisme. On reconnait facilement les Allemands avec le D sur leur voiture. Nous arrivons relativement tard, nous décidons donc de prendre un bus, il nous reste 2 heures jusqu’au Bolson ; le couple décide de faire un détour pour nous amener retirer des pesos argentins et nous déposent au terminal. Trop gentils !

Le bus part avec une heure de retard, on aurait été plus vite en stop !! On arrive de nuit au Bolson, la fameuse ville construite par des hippies de tous horizons dans les années 60 et ville dans laquelle on voulait visiter un éco-village. En arrivant, on se fait alpaguer par des jeunes qui veulent nous proposer leur camping. Un peu la désillusion, ça fait surtout hyper touristique, on voit une affiche de l’éco-village qui est à 20 km de là dans la montagne.

Les fameux camions ont été inexistants pendant notre route, on commence à se poser des questions. Mais le deuxième soir alors que nous partons manger en ville, voilà qu’ils défilent tous les uns après les autres. GRRRR !

à suivre...

Kevin

vendredi 2 mars 2012

Manuel pratique de l'autostoppeur au Chili


Matériel :

Des habits colorés
Des lunettes de soleil
De la crème solaire
Un grand sourire
Un gros biceps droit (sauf pour l'Angleterre)
De la patience
Des litres et des litres d’eau + une bouteille de vin au cas où le conducteur vous propose de vous héberger.
Une tente pour dormir n’importe où

Les règles d’or de l’autostoppeur :

1 - Se mettre n’importe où sur la route 5, imaginez une double voie limitée à 120 avec des vendeurs de fruits et de légumes sur la bande d’arrêt d’urgence, des accès par des chemins de terre, des calèches à cheval, des vélos sur la bande d’arrêt d’urgence, un mec qui téléphone appuyé à la barrière centrale de sécurité côté route…
Il convient tout de même d’éviter les entrées de ville.
2 - Avoir une voiture pour s’auto prendre.
3 - Si une voiture vient d’un chemin de traverse, économise ton pouce, il reprendra un autre chemin de traverse dans peu de temps.
4 - Sourire ne veut rien dire.
5 - Si la voiture ne s’arrête pas, profiter d’un ralentissement pour s’y infiltrer en douce. Plus facile lorsque le conducteur écoute de la musique à haut volume.
6 - La Patagonie s’est pourri sauf si t’es pris
7 - En cas de désespoir, s’allonger sur la route (à éviter de nuit).

Attention aux idées fausses :

Les gens qui prennent en stop n’ont pas tous fait du stop.
En France, il est rare d’être pris par un quatre-quatre, au Chili, peu de chance de monter dans une petite voiture ou une vieille voiture, ils ont tous des gros pickup. Les pauvres n’ont pas de voiture.
Il est interdit au camion qui transportent des matières dangereuses de prendre des autostoppeurs mais il est important de laisser son pouce, on a été pris 2 fois.


Voici un petit manuel pensé par Kevin et Solène (mais rédigé et mieux pensé par Kevin) après de longues heures d'attente le pouce en l'air sur les routes du Chili...
Vous connaitrez ces aventures dans quelques temps!!

Kevin